Ricciacum Dalheim

Histoire

L’agglomération gallo-romaine « Vicus Ricciacus », près de l'actuelle Dalheim, était située sur l'importante route de longue distance reliant la Méditerranée au Rhin via Lyon (Lugdunum), Metz (Divodurum Mediomatricorum), Trèves (Augusta Treverorum), vers Mayence (Mogontiacum) ou Cologne (Colonia Claudia Ara Agrippinensium). Elle a été fondée sous le règne de l’empereur Auguste sur initiative de son collaborateur intime Marcus Vipsanius Agrippa vers 18/17 av. J.-C. sur le site d'une ancienne colonie trévérienne pour servir de relais routier sur cette importante voie romaine. En 70/71 après J.-C., le lotissement du site a été réorganisé sur base d’un plan urbanisitique précis et les bâtiments en bois ont été remplacés par des constructions en pierre. Commença alors l’apogée économique du vicus qui s’étenda progressivement sur une surface totale de près de 35 ha et dura jusqu’au milieu du IIIe siècle après J.-C. Les grands bâtiments publics, temples, théâtre, thermes, datent de cette époque.

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L’agglomération romaine est connue depuis le XVIIe siècle par les travaux de recherche du père jésuite Alexandre Wiltheim. Les résultats des premières fouilles systématiques entreprises par la Société archéologique de Luxembourg au milieu du XIXe siècle furent publiés entre 1851 et 1855 dans trois rapports détaillés.

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Les premières photographies aériennes du vicus en 1976 et 1979 ont révélé l'étendue et l'importance structurelle de ce site romain. Ce fut le point de départ pour de nouvelles recherches archéologiques programmées. Entre 1977 et 1986 fut ainsi dégagé un quartier privé de l’agglomération situé en bordure de l’arthère principale, visitable de nos jours.

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La découverte en 1985 d’un théâtre gallo-romain, fort bien conservé et doté de gradins en pierre donnant place à près de 3.500 spectateurs, marque le point culminant des fouilles archéologiques récentes. Le théâtre de Dalheim avec ses deux premières rangées équipées de dossiers, respectivement d’accoudoirs et de dossiers, est la première attestation certaine en Gaule de telles places d'honneur. Au fil du temps d’autres substructions ont pu être dégagées et étudiées par les archéologues, dont une nécropole en 1982, deux temples de dimensions exceptionnelles entre 1986 et 1998, et les thermes en 2003/2004 et 2008/2009.

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Toutes ces campagnes de fouilles, de sondages et d'études, tant sur le plateau que dans le centre actuel de Dalheim, ainsi que les prospections par photos aériennes, géomagnétisme et radars de sol, permettent aujourd'hui de dessiner un plan relativement détaillé de l'agglomération romaine. Ceci est dû avant tout à l'heureuse circonstance que de grandes parties de l'agglomération n'ont jamais été recouvertes de constructions depuis l'Antiquité.

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Sources :

• Le vicus romain de Dalheim, Jean Krier, 2010 © MNHA

• https://de.wikipedia.org/wiki/Ricciacum